Pendant que leur pop synthétique gagne en noirceur, le succès grandit... ; l'ennui, la religion et le sexe deviennent les thèmes de prédilection des compositions de Martin L. Gore. Les albums Some Great Reward (1984) et Black Celebration (1986) confirment leur goût pour la musique industrielle allemande (notamment Kraftwerk) qui nourrit leurs samples inventifs : bruits de métaux lourds et percussions froides martèlent des titres comme « Master and Servant », « Blasphemous rumours » ou « Stripped » ; mais c'est le 45 tours « People are People » (extrait de Some Great Reward) et sa mélodie imparable qui leur permet de connaître le succès mondial (notamment aux États-Unis) en 1984/85. Succès renforcé par la parution fin 1985 de leur première compilation regroupant les singles édités depuis leur début. L'année suivante, l'album Black Celebration assoie leur réputation au Royaume-Uni et leur donne le statut de groupe culte outre-atlantique, où ils sont taxés de formation underground alors qu'ils sont perçus comme très commerciaux en Europe (leurs singles sont édités en une multitude de remixes pour accroitre leurs ventes).
Prolifique, DM sort un disque par an et leur popularité s'accroît donc de manière impressionnante, le groupe essayant alors de s'affranchir de cette image de garçons coiffeurs à synthés qui leur colle à la peau. C'est notamment pour cette raison qu'ils sollicitent le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner leur image, afin qu'elle devienne davantage en adéquation avec leur musique.
En 1987, l'album Music for the Masses marque une étape de plus dans la maturité du groupe. « Never Let Me Down again » est un rock synthétique virant à l'onirisme noir, s'achevant sur des chœurs wagneriens et qui deviendra avec le temps l'hymne indispensable des concerts de Depeche Mode à travers le monde. Il donne le ton d'un disque encore plus abouti que les autres. Son succès international autorise une impressionnante tournée qui passe par les États-Unis et que le cinéaste américain D.A. Pennebaker choisira d'immortaliser : il s'agit du live 101 filmé au stade Rose Bowl à Los Angeles alors que DM se produit devant plus de 70 000 spectateurs. On y retrouve les grands succès du groupe : People are People, Never Let Me Down Again, Master and Servant, Everything Counts, Behind the wheel, Shake the Disease.
Prolifique, DM sort un disque par an et leur popularité s'accroît donc de manière impressionnante, le groupe essayant alors de s'affranchir de cette image de garçons coiffeurs à synthés qui leur colle à la peau. C'est notamment pour cette raison qu'ils sollicitent le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner leur image, afin qu'elle devienne davantage en adéquation avec leur musique.
En 1987, l'album Music for the Masses marque une étape de plus dans la maturité du groupe. « Never Let Me Down again » est un rock synthétique virant à l'onirisme noir, s'achevant sur des chœurs wagneriens et qui deviendra avec le temps l'hymne indispensable des concerts de Depeche Mode à travers le monde. Il donne le ton d'un disque encore plus abouti que les autres. Son succès international autorise une impressionnante tournée qui passe par les États-Unis et que le cinéaste américain D.A. Pennebaker choisira d'immortaliser : il s'agit du live 101 filmé au stade Rose Bowl à Los Angeles alors que DM se produit devant plus de 70 000 spectateurs. On y retrouve les grands succès du groupe : People are People, Never Let Me Down Again, Master and Servant, Everything Counts, Behind the wheel, Shake the Disease.


